top of page

XI-XVème siècle

 
 

Le Moyen Âge est l'époque pour laquelle René de Belleval (1837-1900), avec le "Nobiliaire de Ponthieu et de Vimeu", s'est efforcé de mettre en lumière les généalogies et les faits par une herméneutique des chartes. Nous savons de la sorte qu'en 1213 la Seigneurie de Béthencourt est entre les mains d'Eustache de Nouvion et de Béthencourt. Le nom de Bertrand de Nouvion (père d'Eustache, issu la Maison de Nouvion-en-Ponthieu connue depuis 1110) apparaît comme témoin dans un grand nombre de chartes entre 1160 et 1195. Eustache, restitue une charte d'avril 1219, fut lui-même bienfaiteur de l'abbaye du Gard. On sait aussi qu'il possédait des terres à Picquigny puisqu'en juin 1223 il "sert un aveu" au Seigneur de Picquigny (c'est-à-dire qu'il s'en reconnaît localement le vassal). Eustache épousa Marie (son seul prénom reste connu aujourd'hui) dont il eut sept enfants, les deux premiers étant Henri et Hugues. C'est donc l'aîné, Henri, qui succéda logiquement à Eustache en qualité de Seigneur de Nouvion et de Béthencourt. Dans une charte de l'abbaye de Saint-Josse (Pas-de-Calais) en 1231, Henri désigne son frère Hugues comme héritier présomptif du fait qu'il n'a pas encore d'enfants. Il aura pourtant après 1231 trois fils et son nom apparaîtra une dernière fois dans une charte de 1270. Étant contemporain de Saint Louis, Henri l'est donc aussi de la création d'un impôt, la gabelle qui restera liée pendant plus de cinq siècles à l'histoire de Béthencourt.

 

 

Quelques dates entre le XIe et le XVe Siècle...

 

 

  • Vers 1114: Saint Geoffroy Ier (1066-8 novembre 1115), évêque d'Amiens de 1104 à 1115, effectue sa visite épiscopale dans le Vimeu où les prêtres lui offrent à bénir leurs calices et leurs ornements d'autel. La bénédiction n'est nullement anodine: elle constitue un acte de juridiction consacrant la pleine compétence spirituelle de Geoffroy sur les paroisses (dont Béthencourt) au détriment de Lambert, père abbé de Saint-Valery, ainsi défié, qui s'interpose. L'incident remonte jusqu'à l'archevêque de Reims qui le met à l'ordre du jour du concile de Reims de mars 1115. Lambert, convoqué, y produit une bulle attestant d'une exemption de juridiction épiscopale en sa faveur, vite reconnue comme faux grossier. Vaincu au concile, il en appellera cependant au Saint-Siège. L'affaire ne se conclura en faveur de l'évêché qu'en 166413.

  • 1214 : le dimanche 27 juillet, Thomas de Saint-Valery (1170-1214) prend une part active à la bataille de Bouvines avec ses 50 chevaliers et ses 2.000 fantassins dont bon nombre, estime Georges Devisme, venant de la région d'Ault. Leur fait de bravoure, dit Georges Devisme, y fut d'y avoir délivré de l'ennemi le bras droit de Philippe Auguste, la "fleur des chevaliers"Guillaume des Barres (?-1234)14. Ce fait est confirmé par Georges Duby qui relève toutefois dans la Philippide, biographie apologétique de Philippe Auguste écrite par Guillaume Le Breton(vers 1165-1226), un second fait assorti de merveilleux: "une troupe de 700 Brabançons protégeait (le traître) Renaud de Dammartin. Le roi de France les fait liquider par Thomas de Saint-Valery, ses 50 cavaliers et ses 2.000 piétons, sans aucun dommage: un seul justicier manque à l'appel; on le croit mort, il guérit. C'est un miracle15," et c'est en reconnaissance de ce miracle, ajoute Georges Duby, que Philippe Auguste commua l'exécution de Renaud en emprisonnement à vie.

  • 1257 : André de Béthencourt fait une renonciation de terres à Friville en faveur de l'Abbaye Notre-Dame de Séry.

  • 1315 : grande famine dont la durée est incertaine (entre deux et sept ans).

  • 1337 : début de la Guerre de Cent Ans. Le "Seigneur de Béthencourt, fieffé de la prévôté de Vimeu", est convoqué pour la guerre.

  • Fin 1348 ou début 1349 : arrivée de la peste noire dans le Vimeu.

  • 1353 : dans les lettres patentes du 24 avril, le roi Jean II le Bon, dont les caisses sont vides, demande au Vimeu, au titre de l'effort de guerre, une imposition supplémentaire de 6 deniers parlivre (+2,5%) que le bailliage d'Amiens lui accorde le 10 juin16.

  • 1354 : venant d'Abbeville, Robert de la Chapelle est nommé curé de Béthencourt-sur-Mer.

  • 1360 : le traité de Brétigny suit la défaite du roi Jean II le Bon à Poitiers. Dans les lettres patentes du 12 avril 1361, Jean II enjoint "aux habitants de Saint-Valery et des autres villes et châteaux de tout le pays et du comté de Ponthieu d'obéir au roi d'Angleterre auquel ce comté est cédé". Ainsi, Béthencourt passe sous le joug anglais jusqu'à ce qu'en 1369 ou 1370Bertrand du Guesclin (1320-1380) reprenne pas à pas, château après château, tous les territoires perdus en 136017.

  • 1495 : apparition du premier nom connu de la lignée des Le Blond (originaire du Marquenterre) à Béthencourt-sur-Mer avec "Sire A. Le Blond détenant un fief sis au dit lieu Saint-Firmin de Béthencourt". Aux états du Ponthieu de 1495, A. Le Blond présente les cahiers de la "coutume du Marquenterre" en qualité de maïeur du Marquenterre. À la quatrième génération de ses descendants, un siècle après lui, nous trouverons plus loin "Noble homme Hector Le Blond, Seigneur de Béthencourt".

 

 

LES FONTS BAPTISMAUX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

bottom of page